
05 mars 2025 - 267 vues
Le Printemps du Livre de Montaigu, organisé par la communauté d’agglomération La Terres de Montaigu, ouvre ses portes du 28 au 30 mars 2025. Cette célébration de la littérature continue de perpétuer une liberté essentielle, celle de s’exprimer.
En avril dernier, 40 000 personnes avaient fait le déplacement. Qu’en sera-t-il cette année ? Le festival reste fidèle à sa programmation riche et variée. Deux cents auteurs seront de la partie, présidés par Bernard Minier, figure incontournable du polar français. Il y en aura pour tous les styles, de la littérature générale avec Aurélie Valognes au roman graphique avec Anne Bouillon. Passionnés comme curieux pourront se réunir pour célébrer la littérature et repartir avec quelques souvenirs.
Si certaines activités restent les mêmes que l’an passé, comme les séances de dédicaces ou l’activité de lecture à haute voix, des nouveautés tournées vers l’inclusion font leur apparition. Samedi 29 mars, à 18h30 au cinéma Grand Écran, Bernard Minier proposera notamment une lecture dans le noir. L’objectif est de sensibiliser le public aux problématiques d’accessibilité à la lecture pour tous.
Hommage à Boualem Sansal
La 35e édition du Printemps du livre dédie une place particulière à l’écrivain Boualem Sansal, actuellement détenu en Algérie en raison de ses engagements et de ses prises de position. L’auteur, célèbre pour ses œuvres telles que L'Enfant fou de l'arbre creux ou, dernièrement, 2084 : la fin du monde, sera l’invité symbolique de cette édition. Un emplacement de choix lui sera réservé où ses différents ouvrages seront exposés. Une rencontre littéraire réunissant des auteurs et des intervenants qualifiés aura également lieu afin de rendre hommage à son travail.
Une arrestation contre la liberté
Le 16 novembre 2024, l’auteur franco-algérien est arrêté à la suite de son arrivée en Algérie pour "atteinte à la sûreté de l'État". Âgé de presque 80 ans et atteint d’un cancer, le gouvernement de Abdelmadjid Tebboune lui reproche ses propos tenus sur le régime algérien. Rapidement, la France se positionne contre cette arrestation, semblant prendre une dimension politique. Depuis qu'Emmanuel Macron a soutenu la souveraineté du Sahara occidental au Maroc, les tensions montent entre les deux pays et l’écrivain semble être une victime collatérale.
Cependant, cette arrestation soulève également de vives inquiétudes quant au respect des droits de l'homme et de la liberté d'expression en Algérie. En France comme à l’international, le monde du livre plaide pour sa libération immédiate à l’image du Printemps du Livre lui accordant une place privilégiée.
Mathieu Gigaud
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